Transfuge N°114 Peter Handke Decembre 2017
par Collectif
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Une silhouette apparaît au bout d'un chemin. Un homme s'avance en jean, gilet de soie noire, et sac de plastique à la main. Qu'y-a-t-il dans ce sac ? Peut-être des champignons. L'homme s'enfonce dans l'ombre de chênes, de cognassiers, de cerisiers, que sais-je. Nous pourrions en rester là. Les derniers livres de Peter Handke s'expliquent, se déplient, se justifient, dans sa fine silhouette de retour de promenade qui s'avance vers nous, et qui, bientôt, nous ouvrira le portail de sa maison, et nous fera entrer dans un jardin et nous fera monter dans une pièce à vivre où règne, parmi les livres et les dessins, un savant chaos. Nous savons que ce désordre, c'est-à-dire ce mouvement, fait partie de son oeuvre. Lorsqu'il parlera, il semblera marcher encore. Peter Handke est un arpenteur, à la manière du personnage du Château. Un homme qui marche, parce qu'il est, comme si souvent ses personnages « à la fois dernier et premier homme ». Il marchait dans Histoire d'enfant. Il marchait dans Le Recommencement, dans L'Angoisse du gardien de but au moment du penalty, dans Par les villages, dans Les Beaux Jours d'Aranjuez, dans La Grande Chute... Les anges arpentent Berlin dans Les Ailes du désir.
