Frank Sinatra

Ses nombreux clones s’essoufflent en pure perte. Il<br /> semble bien en effet qu’aucun jamais ne lui<br /> arrivera à la cheville. Au pays de la chanson, il fut<br /> le roi des crooners du vingtième siècle. À l’aube du<br /> siècle suivant, il vit toujours dans le coeur de<br /> millions de midinettes et de gens plus ou moins<br /> honnêtes, au panthéon des quelques rares stars qui<br /> maîtrisaient l’art de la caresse sans jamais tomber<br /> dans le melliflu. On l’aimait aussi, et on l’aime<br /> encore, parce qu’il s’était nourri au meilleur du<br /> jazz, dont il avait une connaissance profonde. Il y<br /> était d’ailleurs tombé dedans, et Lester Young et<br /> Miles Davis lui rendaient bien l’admiration qu’il<br /> leur portait. Le voici, au plus haut de son art,<br /> quadra épanoui, interprétant à sa manière, entre<br /> swing et romance, une belle série de grandes<br /> chansons des meilleurs auteurs, entouré de la fine<br /> fleur des musiciens californiens, sous la direction,<br /> le plus souvent de Nelson Riddle, spécialiste<br /> numéro 1 du genre...