L’octroi de mer à La Réunion : une survivance fiscale et un impôt presque parfait
par René Squarzoni
Crédits & contributions
- ÉditeurARCC
- Parution01 mars 2011
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TOUTE LA VERITE SUR L’OCTROI DE MER Véritable tour de force que celui réussi par René Squarzoni : il arrive à passionner l’auditoire en parlant de l’octroi de mer ! Economiste de formation, l’universitaire bien connu à La Réunion s’intéresse notamment aux mécanismes qui assurent l’évolution rapide de la société réunionnaise dans les dimensions démographiques, économiques et sociales. D’où son approche plurielle sur l’octroi de mer, « un impôt assez central dans l’équilibre de la région ». Qualifié de « dinosaure », l’octroi de mer s’est éteint dans les colonies ayant accédé à l’indépendance, et a survécu dans les quatre DOM, « dans un milieu qui s’est recomposé et a changé lui-même considérablement de substance et de portée. D’où un processus d’indigénisation puis d’endémisation ». Cet impôt ancien a trois fonctions. Comme tout droit de douane il peut être un obstacle à l’entrée des produits et donc avoir un effet protecteur des productions locales, principalement des productions industrielles. C’est aussi un impôt qui rapporte : la recette a un impact sur les importateurs et les consommateurs. Troisième atout, le produit de cet impôt ne va pas se noyer dans le budget de l’Etat. Il est réservé - en tout cas à l’origine - aux communes réunionnaises entre lesquelles il est partagé et il a un impact sur les finances des collectivités locales. René Squarzoni offre un percutant éclairage sur ce « mode de financement relativement discret et performant pour les communes réunionnaises. L’octroi de mer est un droit de douane : les taxes majorent le prix de revient de l’importateur qui va se rembourser en répercutant cette taxe sur le consommateur. Il pèse sur le pouvoir d’achat des Réunionnais ». En contrepartie la Réunion bénéficie d’une division par deux de la TVA appliquée par l’Etat sur la circulation des produits à l’intérieur de la Réunion. Une conférence à découvrir pour cerner les aspects historiques, économiques et sociaux de ce fameux octroi de mer incitant René Squarzoni à la confidence suivante : « Un impôt presque parfait qui me plait beaucoup ; il a beaucoup plus de qualités que de défauts ». Albert Weber René Squarzoni est Profésseur en Sciences de l’Education à l’Université de La Réunion Il préside le Conseil Scientifique du Parc National des Hauts.
