Librairie Blanche

Némésis médicale. L'expropriation de la santé

par Ivan Illich

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Lorsque leur développement dépasse certains seuils critiques, les grands services institutionnalisés deviennent les principaux obstacles à la réalisation des objectifs qu’ils visent. Ce contresens tragique, cette « contreproductivité paradoxale », version moderne du mythe grec de la Némésis, Ivan Illich nous l’a déjà fait percevoir dan ses travaux antérieurs sur l’école (Société sans école), les transports (Energie et équité), la société industrielle en général (La Convivialité et Libérer l’avenir). Il en fait ici la théorie systématique à propos de la médecine. La diminution de la santé des hommes par le développement morbide de l’institution médicale, Illich l’appelle : iatrogenèse, en empruntant ce mot au vocabulaire médical : maladie iatrogène = maladie engendrée par le médecin. Et il distingue trois niveaux de iatrogenèse : -L’inefficacité globale et le danger de la médecine coûteuse (iatrogenèse clinique), - La perte de la capacité personnelle à s’adapter à son environnement, et de refuser des environnements intolérables (iatrogenèse sociale) -Le mythe selon lequel la suppression de la douleur, du handicap et le recul indéfini de la mort, sont des objectifs désirables et réalisables grâce au développement sans limites du système médical – mythe qui compromet la capacité autonome des hommes de faire face justement à la douleur, à l’infirmité et à la port en leur donnant un sens (iatrogenèse structurelle).