Argentine, révolution et contre-révolutions
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En 1973, tandis que les bottes des militaires écrasaient tour à tour la Bolivie, l’Uruguay, le Chili, tout semblait indiquer que l’Argentine entrait au contraire dans un processus de démocratisation. Le retour au pouvoir de Juan Domingo Perón – après dix-huit ans d’exil – soulevait l’enthousiasme du peuple argentin tout entier et en particulier des guérilleros montoneros , qui avaient versé leur sang pour que Perón pût revenir au pays et prendre la tête de la lutte contre l’impérialisme américain et brésilien. Mais la fête, rapidement, devait tourner au désastre : Perón, puis, après sa mort, sa femme Isabelita, déclenchèrent contre la classe ouvrière et la petite bourgeoisie qui les avaient soutenus une répression féroce, qui choisit ses premières victimes précisément dans la gauche péroniste. Ecartant délibérément les interprétations psychosociologiques en vogue, c’est à partir d’une analyse de la lutte des classes en Argentine, dans le passé et aujourd’hui même, que les auteurs étudient le phénomène si particulier du péronisme et cherchent à dessiner les perspectives ouvertes à une gauche qui devra éviter les différentes déviations de la petite bourgeoisie, souvent projetée à la tête des luttes. François Gèze a été pendant toute l’année 1974 le correspondant à Buenos Aires du journal Politique Hebdo . Alain Labrousse est auteur de plusieurs ouvrages sur l’Amérique latine, a enquêté sur place notamment pour le compte du Monde diplomatique .
