Moi, etcetera
par Susan Sontag
Crédits & contributions
- ÉditeurSEUIL
- Parution01 février 1983
- CollectionFiction et Cie
Prix TTC
Manque sans date
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Susan Sontag y étudie évidemment la voix de l'Amérique, les diverses façons qu'elle a de nous parler des avatars de la conscience moderne. Conscience alourdie par trop d'histoire, trop d'information, peut-être aussi trop de passion. Alors le "Moi" intervient, symbole de l'obsédant "ego" américain : les narrateurs se lancent, le monologue se déploie (comme dans l'Exposé , brillant panoramique sur New York), la lettre sera peut-être adressée à l'autre ( Visite non guidée ), le dialogue est tenté, même s'il ne fait qu'accumuler les illusions (comme dans Bébé ) faisant droit au constat, ou à l'inventaire ( Projet d'un voyage en Chine ). A l'échec donc, et à la survie. La phrase de Nietzsche, "Ce qui ne me tue pas me fortifie", serait sans doute l'épigraphe la mieux appropriée à ce premier recueil de nouvelles de Susan Sontag. Les textes ici présentés sont le fruit d'un travail continu sur la fiction qui recouvre plus d'une dizaine d'années, de 1963 ( leRobot ) à 1977 ( Visite non guidée ) et publié dans des revues aussi significatives que The Atlantic , American Review , Harper's Bazaar , Partisan Review , Playboy , ou The New Yorker . Ainsi se trouve établie une succession de repères dans l'oeuvre de l'auteur du Bienfaiteur , publié en France en 1965 justement, et de la Photographie , en 1979. Jalons en somme - et avant tout - d'une recherche sur le style qui connaît peu d'équivalents aussi poussés en Amérique.
