La Raison de Rome. Naissance de l'esprit critique à la fin de la République (IIe-Ier s. avant J.-C.)
par Claudia Moatti
Crédits & contributions
- ÉditeurSEUIL
- Parution02 octobre 1997
- CollectionDes Travaux
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Au dernier siècle de son histoire (entre le IIe et le Ier s. av. J.-C.), alors qu’elle est emportée par les guerres civiles et les conflits extérieurs, la République romaine connaît une véritable révolution intellectuelle sous le signe des « Lumières ». A cette époque marquée par une ouverture sans précédent sur le monde et par l’intégration massive des Italiens dans le corps civique, la classe dirigeante modifie peu à peu ses questionnements, ses discours, ses pratiques, et s’interroge sur la romanité. Comment penser lorsque les valeurs anciennes et les institutions vacillent ? Comment constituer un État, une mémoire, à partir d’une multitude de peuples et de cultures ? Contre l’éclatement, le désordre et la crise, les Romains en appellent à la Raison, tout à la fois norme, principe de pensée, méthode d’organisation et de classification ; il s découvrent la critique, la pluralité, l’abstraction, cherchent des catégories générales susceptibles de quadriller le réel et d’en appréhender la diversité. C’est dans cette création de formes , dans la construction d’un ordre logique et universel, recouvrant sans les détruire les singularités historiques, que s’impose la modernité de Rome.
