Librairie Blanche

Recherches d'anthropologie politique

par Pierre Clastres

Crédits & contributions

EAN
  • ÉditeurSEUIL
  • Parution24 septembre 2012

Prix TTC

24,00

Sur commande

Titre disponible chez l’éditeur, commande possible sur demande.

Ce volume rassemble des textes publiés entre 1969 et 1977. Au-delà de sa diversité, le gai savoir de Pierre Clastres y déploie une même recherche de l’être social primitif , pensé non plus sous le signe d’une absence, mais comme formation sociale achevée , s’instituant dans sa logique singulière. Cette anthropologie politique se fonde sur la discontinuité radicale des sociétés sans État et des sociétés à État. Trois questions la constituent : qu’en est-il, dans la société primitive, de l’économie ? Qu’en est-il de la guerre ? Qu’en est-il de la religion ? – questions subordonnées à une interrogation fondamentale sur la politique sauvage, donc sur l’origine de l’État. Question transformée en ce qu’elle s’énonce désormais : à quelles conditions une société cesse-t-elle d’être primitive ? Parti de l’ethnologie, Pierre Clastres, dans sa confrontation avec La Boétie, Hobbes, Rousseau, fait œuvre de philosophie politique. L’approche ethnologique entraîne une conversion du regard. Pour qui pense le « malencontre », fait de nouveau question quelque chose qui ne va absolument pas de soi : l’État . On trouvera ici : le dernier cercle. – Une ethnologie sauvage. – Le clou de la croisière. – De l’ethnocide. – Mythes et rites des Indiens d’Amérique du Sud. – La question du pouvoir dans les sociétés primitives. – Liberté, malencontre, innommable. – L’économie primitive. – Le retour des Lumières. – Les marxistes et leur anthropologie. – Archéologie de la violence : la guerre dans les sociétés primitives. – Malheur du guerrier sauvage. Pierre Clastres 1934-1977. Études de philosophie ; après quoi, s’oriente vers l’ethnologie américaniste. Séjours de plusieurs années parmi des tribus indiennes du Paraguay, du Brésil central et chez les Yanomami du Venezuela. Enseigne quelque temps à l’université de Sao Paulo puis chargé de recherches au CNRS. Il est l'auteur de La Société contre l’État (Éditions de Minuit, 1974) et de Le Grand Parler (Seuil, 1980).