Le Chant de la vie
par Claude Romano
Essai de phénoménologie à partir de l'oeuvre de Faulkner
Crédits & contributions
- ÉditeurGALLIMARD
- Parution03 février 2005
- CollectionNRF Essais
Prix TTC
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À la différence d'autres écrivains majeurs du siècle dernier - tels Proust, Kafka ou Musil -, Faulkner n'a guère donné lieu, jusqu'à présent, à une interprétation philosophique d'ensemble. Probablement parce que son oeuvre se déploie en deçà du plan des idées et des théories, sur un plan d'immanence radicale où seule compte, dans sa nudité, l'"expérience muette encore" qu'il n'a de cesse pourtant d'élever à la parole, au chant. Faulkner est un écrivain dont la vocation essentielle a été de révéler sans expliquer ni juger, et, en révélant, de faire comprendre, aussi loin que cela est possible. Le but de son écriture est, à travers les êtres et les situations, de revenir aux choses mêmes, de montrer le monde en train de naître sous nos yeux, et ainsi, de nous plonger en lui. D'où sa dimension de part en part phénoménologique. Le philosophe peut à son tour explorer, lire et comprendre cet univers romanesque, à la suite de Valéry qui soutenait : "Le roman voit les choses et les hommes exactement comme le regard ordinaire les voit." Une lecture inspirée de la phénoménologie ne doit pas seulement lire Faulkner autrement que les différentes formes de critique littéraire, mais rendre la parole à l'auteur en tant que phénoménologue. La question qui a guidé Claude Romano au long de ces pages n'a pas été : qu'est-ce que la phénoménologie apporte à la lecture de Faulkner ? mais plutôt : qu'est-ce que la lecture de Faulkner apporte à la phénoménologie ?
