Rien ou quelque chose
par Stanislas BRETON
Crédits & contributions
- ÉditeurFLAMMARION
- Parution08 janvier 1992
- CollectionPhilosophie
Prix TTC
Manque sans date
Momentanément indisponible, sans date de réassort connue.
Un tableau de Tumer pourrait être l'indicatif de ces pages qui se préoccupent des "pauvres" du langage, de ces figures du quasi-néant linguistique, écrasés qu'ils sont tantôt par la signifiance du verbe tantôt par le poids du substantif. Parmi ces figurants, on a choisi ceux qui sont à la limite du sémantique. "Rien, quelque chose, peut-être, il y a, c'est ainsi". Toutes formes de l'impersonnel qui "manquent d'être" et qui manquent "à être". Par un curieux renversement, ils trahissent une certaine affinité avec les maîtres-mots du langage philosophique : Principe, fondement, Dieu. Aptes eux aussi à prendre tous les visages, ils posent le problème fascinant du rapport entre ce qu'on appelait jadis "Néant par défaut", "Néant par excès". En courant ce beau risque, l'auteur s'est souvenu d'un "paradoxe" de Diderot : "Le comédien est rien et tout. Et c'est parce qu'il n'est rien qu'il est tout par excellence". Paradoxe qui commente peut-être la ruse du nom ulysséen"Je m'appelle personne".
