L'argot de la guerre
par Albert Dauzat
D'après une enquête auprès des Officiers et Soldats
Crédits & contributions
- ÉditeurARMAND COLIN
- Parution19 septembre 2007
- CollectionHors Collection
Prix TTC
Sur commande
Titre disponible chez l’éditeur, commande possible sur demande.
Comment traduire l'horreur des tranchées, comment exprimer l'épouvante (un millier de morts par jour en moyenne ), ou s'en affranchir par la dérision? La Grande Guerre se donne à entendre via une inventivité lexicographique sans précédent. Se mêlent à l'argot parisien les mots des casernes de France et d'Algérie, les provincialismes et les créations de la guerre. Les abeilles sont les balles qui sifflent aux oreilles des malheureux zonards , les soldats. S'il est blessé par une aiguille à tricoter (baïonnette), par le zim-boum (obus de 88) ou par un quelconque Michel (mitrailleur allemand), le poilu parviendra peut-être à carotter la brute (faire la bête pour esquiver un ordre ), acheter (dérober ) du allouf (porc) et se rapprocher subrepticement de la marie-salope (cuisine roulante) pour becqueter ... De tout ce vocabulaire né dans la boue et le sang du front ou dans les plaisirs de l'arrière, bien plus de mots que nous ne l'imaginons nous sont restés, transmis par la mémoire populaire ou... ce lravail exemplaire d'Albert Dauzat.
