MADELEINE BAROT

Brillante intellectuelle, archiviste à l'École française de Rome avant 1940, active militante de la Fédération universelle des étudiants chrétiens, Madeleine Barot s'engage à la tête de la CIMADE (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués) dans les camps d'internement du gouvernement de Vichy. Solidarité prolongée sous l'Occupation par l'aide aux réfugiés, aux résistants et aux juifs qui tentent de fuir l'épouvantable menace nazie. Solidarité active encore au milieu des ruines laissées par la guerre, au coeur des villes sinistrées comme en Allemagne même pour exprimer la volonté de réconciliation. Voyageant de continent en continent, rencontrant de nombreuses personnalités célèbres, Madeleine Barot commence alors une vie de pèlerin infatigable. Chargée en 1953 par le Conseil oecuménique des Églises de promouvoir le « dialogue hommes et femmes dans l'Église et la Société », elle n'aura de cesse de lutter pour les Droits de l'Homme, les travailleurs migrants, contre la torture ou le sous-développement.