LA LIBERTE RELIGIEUSE A VATICAN 2
par GONNET DOMINIQUE
Crédits & contributions
- ÉditeurCERF
- Parution21 janvier 1977
- CollectionCOGITATIO FIDEI
Prix TTC
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La déclaration « Dignitatis humanae » sur la liberté religieuse fut l'un des textes les plus difficiles à élaborer parmi les documents du IIe concile du Vatican. Elle a connu pas moins de six versions imprimées au cours du concile. Les différences de position se sont manifestées non seulement entre la « majorit? conciliaire, favorable au principe du droit à la liberté religieuse, et la « minorit?, critique à son égard, mais encore à l'intérieur de la majorité elle-même. Au cours de la rédaction, un théologien américain, John Courtney Murray, s.j., a joué un rôle prépondérant dans le choix des raisons que le Concile a avancées en faveur de ce droit. Murray a associé l'argument de la dignité de la personne humaine à celui de la limitation du pouvoir civil qui ne peut « s'arroger le droit de diriger ou d'empêcher les actes religieux ». En suivant Murray sur ce point, le Concile allait plus loin que la question concrète du droit à la liberté religieuse : il entrait dans une justification rationnelle en se risquant sur un terrain nouveau, celui des droits de l'homme il introduisait, dans une prise de position théologique, un élément essentiel de la modernité, celui du gouvernement constitutionnel qui se donne lui-même ses propres limites il sentait le germe d'un développement du dogme, car renouveler le langage sur l'homme, c'est aussi renouveler le langage sur Dieu dont l'homme est l'image. La première partie de l'ouvrage présente la pensée de Murray et son influence au concile la seconde s'attache à en montrer les conséquences éthiques, politiques et théologiques.
