MERE AGNES ARNAULD
Crédits & contributions
- ÉditeurCERF
- Parution09 mai 1996
Prix TTC
Manque sans date
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Soeur de la « grande » Mère Angélique (1593-1672) - à laquelle Perle Bugnion-Secretan a consacré un livre aux Éditions du Cerf en 1991 -, la Mère Agnès n'a, jusqu'à un récent colloque, guère reçu l'attention que méritent sa personnalité, son rayonnement et son rôle, essentiel lui aussi, à Port-Royal. Les lettres et autres écrits de Mère Agnès permettent cependant d'apprécier son influence. Ayant survécu à sa soeur († 1661) et ayant été portée à la tête du couvent (dès 1658), elle s'est trouvée en butte aux tracasseries exercées par l'archevêque de Paris pour obtenir des moniales la signature d'un « formulaire ». Elle a vécu de ce fait en femme d'action ce que l'on peut bien qualifier de persécutions, jugeant de la situation selon les circonstances vécues et non selon des considérations théoriques. Elle a résisté aux pressions, car elle voulait se réserver un espace de liberté intérieure, n'obéir que d'une obéissance éclairée, tout en restant fidèle à sa foi de « disciple d'Augustin ». Mère Agnès avait rédigé les Constitutions d'un Port-Royal cistercien, mais elle redoutait l'application intransigeante de principes poussés à l'extrême. Si elle avait pu faire prévaloir son esprit de tolérance, peut-être Port-Royal-des-Champs, au lieu d'être détruit, se serait-il ouvert à l'avenir.
