Le Guitariste du Bon Dieu
par Frédéric Gugelot
Chanter Jésus au temps du yé-yé, 1955-1965
Crédits & contributions
- ÉditeurCERF
- Parution11 septembre 2025
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Il vendait autant de disques que Brassens, remplissait les plus grandes salles de spectacles, le jésuite Aimé Duval a triomphé dans la variété dans les années 1950-1960. Mais peut-on être prêtre et vedette de variété ? Y a-t-il une place pour un apostolat chanté ? De 1957 à 1964, un chanteur surprenant monte sur scène et triomphe dans les plus grandes salles parisiennes, du Gaumont-Palace au Vel d'Hiv, du Palais de Chaillot à l'Olympia, en Europe puis dans le monde entier, avec sa soutane et sa guitare. Le jésuite Aimé Duval, surnommé le « guitariste du Bon Dieu », vend des millions de disques, engrange des royalties, suscite des fans et fait l'objet d'images pieuses. Son but est de répandre la parole de Dieu, d'évangéliser les foules éloignées de l'Église, de nourrir la foi des fidèles. Son apostolat chanté est justifié par des théologiens de renom dont l'allemand Karl Rahner, un des futurs acteurs du concile Vatican II. D'autres prêtres et religieuses, d'ailleurs, comme Didier Mouque, Maurice Cocagnac et Soeur Sourire l'accompagnent dans cette nouvelle forme de mission. Mais le succès et les addictions, les réserves et les critiques conduiront au naufrage de cet apostolat. Au-delà de ces prêtres chanteurs, c'est tout un choix missionnaire qui défaille, une Église catholique qui ne parvient pas à proposer une alternative chrétienne au déferlement des cultures populaires.
