Poèmes : Diadumène, Les Suppliantes
par Pierre Benoit
Crédits & contributions
- ÉditeurALBIN MICHEL
- Parution16 mars 1964
Prix TTC
Sur commande
Titre disponible chez l’éditeur, commande possible sur demande.
A LA FRANCE I. Oublierais-je ton nom, France, France immortelle, Dans des vers consacrés aux meilleurs de tes fils ? Me supposerais-tu d'une injustice telle Que je puisse à ta gloire infliger ce défi ? Sous le bonnet de pourpre et la toque royale, C'est ton regard toujours qui brille et qui m'émeut... Où donc avez-vous pris, ô ma chère Vestale, Le feu de ce regard inaltérable et bleu ! Je ne sais s'il me faut te chérir davantage Dans tes égarements, au milieu du bonheur ? Est-ce à la vierge folle, est-ce à la vierge sage Que je dois réserver mes couronnes de fleurs ? À l'une et l'autre, France, ô maîtresse, ô patrie ! Je n'imagine pas un éloge plus fier Que d'avoir su baiser, triomphante ou meurtrie, Ta face sans orgueil de grand archange clair.
