Staline et les Juifs
L’antisémitisme russe : une continuité du tsarisme au communisme
Crédits & contributions
- ÉditeurBELLES LETTRES
- Parution16 septembre 2022
- CollectionLe Goût de l'Histoire
Prix TTC
Sur commande
Titre disponible chez l’éditeur, commande possible sur demande.
S‘il est vrai qu’à ses débuts la Révolution russe de 1917 a pu se parer des apparences d’une émancipation du peuple juif, il n’en demeure pas moins que, sous Staline, le vieil antisémitisme a toujours été complaisamment alimenté, couvé, tel une lame de fond prête à refaire surface à la moindre occasion. Vaksberg retrace les différentes étapes de la discrimination des Juifs et de leur persécution : l’établissement par la Grande Catherine de l’« aire de sédentarisation » (les juifs ne pouvaient résider que dans certaines provinces de l’Empire), la politique d’exclusion des différents tsars au cours du XIX e siècle, jusqu’à l’organisation des pogromes massifs par Nicolas Ier et Nicolas II, puis la vague d’espoir suscitée par la chute de la monarchie. Dès la prise du pouvoir effective par Staline, l’attitude envers les juifs sera marquée d’une grande ambiguïté qui virera progressivement à une politique ouverte de persécution, menée sous le prétexte d’un combat « antinationaliste ». L’apogée de ce mouvement de balancier sera atteint après la guerre, avec l’ass assinat du grand acteur Mikhoels, puis le tristement célèbre complot des « blouses blanches » : des médecins du Kremlin, pour la plupart d’origine juive, censés avoir comploté pour assassiner Staline, dont le procès – on le sait aujourd’hui – devait servir de prélude à une grande vague de persécutions antisémites.
