Trois traités sur le portrait
王繹 蔣驥 丁臯
Crédits & contributions
- ÉditeurBELLES LETTRES
- Parution04 avril 2025
- CollectionBibliothèque chinoise
Prix TTC
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La peinture de portraits représente sous les deux dernières dynasties l’essentiel de la production picturale chinoise. Mais à l’époque des Ming et des Qing, les portraits n’entrent pas dans les collections et sont réservés à un usage privé, le plus souvent accompagné d’un rituel. Les trois seuls traités consacrés à la technique picturale du portrait de l’histoire de l’art chinoise sont ici réunis et intégralement traduits : Secrets pour tracer les portraits (Xiexiang mijue 寫像秘訣, vers 1360) de Wang Yi 王繹 (vers 1333-vers 1368) ; Secrets pour transmettre l’esprit (Chuanshen miyao 傳神秘要) de Jiang Ji 蔣驥 (1714-1787) – inédit en langues occidentales – et Secrets pour tracer la vérité (Xiezhen mijue 寫真秘訣) de Ding Gao 丁皋 (?-1761), complété par son fils Ding Yicheng 丁以誠 (actif fin XVIII e -début XIX e siècle). Ces oeuvres nous donnent accès à un vocabulaire spécifique, apparenté d’une part à la physiognomonie et d’autre part à la peinture de « montagnes et eaux », le paysage pictural et littéraire traditionnel. Ce sont ainsi les lignes de force d’un visage qui sont scrutées, les alternances entre yin – le foncé – et yang – le clair – qui sont mises en valeur afin d’en faire ressortir les reliefs, mais sans aucun lien avec les lois de l’optique. Pourtant la méthode « occidentale » (xiyang), mentionnée et reconnue, n’est pas utilisée. Outre leur intérêt à la fois théorique et pratique, ces traités nous offrent également un aperçu du rôle social des portraits et nous renseignent sur le statut des artistes attachés à cette activité.
