Le Préromantisme : hypothèque ou hypothèse?
par Paul Viallaneix
Crédits & contributions
- ÉditeurKLINCKSIECK
- Parution03 mai 2000
- CollectionACTES ET COLLOQUES
Prix TTC
Manque sans date
Momentanément indisponible, sans date de réassort connue.
Inventé au début du XX e siècle, adopté par les historiens de la littérature française, le terme de « préromantisme », s'il est devenu usuel, ne laisse pas d'éveiller aujourd'hui une méfiance largement partagée. Il irrite les historiens des Lumières, soucieux de préserver l'unité et l'originalité de l'ensemble culturel qu'ils étudient. Il embarrasse les historiens du romantisme, qui ne savent trop comment le définir. Il encourt la sévérité des épistémologues, qui se rappellent la critique bergsonienne du « préclassicisme ». S'il appartient à un discours critique qui n'est plus de saison, faudrait-il donc éviter de l'employer ? La vie des mots échappe aux décrets de la volonté. Plutôt que de prononcer un interdit imprudent, il a paru préférable de confier à un groupe d'usagers de bonne volonté le soin d'analyser la problématique contestable du « préromantisme » et de lui en substituer une nouvelle, qui respecte les données présentes de l'histoire des lumières et du romantisme. Ils se sont efforcés de lever une hypothèse et de poser correctement une hypothèse. Y sont-ils parvenus ? Rien n'est moins sûr. Mais on ne pourra plus parler de « préromantisme » sans tenir compte de leur tentative.
