Pour un nom

Le petit Ovide a un but dans la vie : rentrer dans la prochaine édition du dictionnaire encyclopédique en un volume. Pour cela, il tente de devenir Président de la République, astrophysicien de renommée internationale, auteur de bandes dessinées à succès, rock star, peintre génial, puis écrivain de talent, déménage et change de passion dès qu’il rencontre une difficulté ou une situation par lui ingérable, exerce différents emplois. Tiraillé entre une vie rangée, ou pleine d’art, il voit se manifester ses hésitations sous la forme de petits personnages muets, ange et démon : l’un sous les traits de Monsieur Prosaïque, figure raisonnable, l’autre sous ceux de Romain Gary, qui lui propose une vie pleine de rêves et d’utopies. Notre héros a tendance à rêver beaucoup, et ne peut s’empêcher de nous raconter certains de ses songes. Son détachement par rapport à la réalité est accentué par sa surdité partielle, qui l’isole un peu plus. Récit d’un jeune homme en quête de reconnaissance, à la recherche de son identité, qui fuit sans cesse par le voyage, le rêve et l’humour, un monde trop dénué de poésie.