Retraite : éviter la Bérézina ?
par DOMINIQUE PATY
Précis ouvert d’ultimosophie
Crédits & contributions
- ÉditeurDU NET
- Parution25 février 2020
Prix TTC
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Comme beaucoup de mes semblables, je n’ai été sexagénaire que dix ans. Mais ceux-là, me semble-t-il, ont défilé beaucoup plus vite que les dix précédents. Au beau milieu de cette période, il m’est arrivé un événement quasi inavouable : je suis devenu « retraité », vilain substantif dont la version « adjectif » s’applique aussi aux déchets (nucléaires par exemple) dont on ne sait par conséquent que faire. Ne serait-ce que pour l’esthétique, il m’a paru urgent de trouver une appellation plus glorieuse à inscrire sur mes cartes de visite. J’ai balancé entre « Enjoliveur de réalité », « Bayeur aux corneilles » ou « Commissaire aux contes »… Et finalement, après bien des tâtonnements, j’ai conclu. Sous mon patronyme, je fais désormais fièrement figurer la mention « Ultimosophe ». (DPLG bien entendu). Puis, conscient qu’il me fallait gagner un ciel qui se profile de plus en plus dangereusement, j’ai résolu de faire profiter de mes recherches les milliers de mes congénères que le papy-boom a précipité dans la catégorie des inactifs, avec un seul objectif : leur « éviter la Bérézina ». Et tant pis si, comme on dit dans le sud-ouest, « un écrivain qui se livre, c’est un peu comme un canard qui se confie ! »
