La trahison !

Les secondes s’égrenèrent comme des heures. La lueur faiblit. Les bras de Samia tombèrent le long de son corps, inertes. Ses yeux s’embuèrent, son regard se vida. Puis son corps tout entier s’affaissa, glissant lentement sur le sol du pallier. Lamine resta penché sur elle, les mains encore crispées, haletant comme une bête sauvage. La réalité le frappa soudain. Devant lui, Samia, gisait, immobile, ses cheveux défaits, étalés sur les dalles froides, son visage figé dans une expression de terreur. Il lâcha prise, recula d’un pas, suffoquant. Ses mains tremblant, ses doigts lui paraissaient étrangers. - Non… Samia… je n’ai pas voulu… Mais il était trop tard. La ligne avait été franchie. Dans le silence glacial du couloir, seule la mort venait de répondre à ses supplications.