Les pleureuses du gotha

Une bande de femelles désespérées afflue dans les morgues et veillées mortuaires pour assouvir la passion du mouchardage, ou kongossa, et de l'alcool. Elles sont aussi en quête de sensations fortes. Il y a vingt ans, je les ai observées et, malgré le temps, cette bande de salopes en tout genre continue de sévir, de la pharmacienne du coin à la vendeuse de poisson braisé qui boit à en perdre le souffle et trois minutes plus tard se tire avec le mari de sa voisine qui dort la bouche ouverte après avoir ingurgité une boisson forte appelée Odontol. Je rends un vibrant hommage à Chantal Tabi, Atango et maman Bernadette, tous de la même famille. Leurs décès m'ont appris à vivre pleinement ma vie sur terre. Et j'ai une pensée pieuse pour Lazarre Tsogo, le pilier de cette fratrie décimée. Bibala a tara...