L'origine démocratique des génocides
par Julien Brunn
Peuples génocidaires, élites suicidaires
Crédits & contributions
- ÉditeurL'HARMATTAN
- Parution18 avril 2024
- CollectionQuestions contemporaines
Prix TTC
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Quoi ? Ce serait les peuples les coupables, et pas les régimes ou les dictateurs ? Un peu, en effet. Pire : c’est le magnifique principe de « peuple souverain » lui-même, né au XVI e siècle en Europe et mûri pendant plus de trois siècles, qui recèle en son sein la possibilité du génocide. Le génocide n’est pas automatique, mais sa possibilité est nourrie par la logique même du principe : pour que le peuple soit souverain, il faut en effet savoir qui en est et qui n’en est pas. Quatre génocides (au moins) ont découlé des réponses brutales à cette question : Arméniens, Juifs, Cambodgiens, Tutsis. Au XX e siècle, l’antisémitisme a servi en Europe de commode ferment identitaire, puis génocidaire, à un peuple en constitution, l’allemand. Au vu de ce qui se passe en ce premier quart du XXI e , les pulsions génocidaires affleurent désormais partout sur la planète. Il est donc urgent de réfléchir aux moyens de les freiner. S’ils existent.
