Fraternité et rivalités dans les groupes

Entre la psychologie individuelle et la psychologie des masses, il y a la psychologie des groupes. Ce sont principalement Wilfred Bion au Royaume-Uni, Didier Anzieu et René Kaës en France qui en ont dégagé les lois de fonctionnement spécifiques. La famille est le premier groupe auquel est inclus et confronté l’enfant. C’est dans ce creuset que se nouent simultanément amour fraternel et rivalité fraternelle, lesquels se répéteront dans tous les groupes sociaux, école, travail, etc. Très tôt, les aliénistes puis les psychologues ont reconnu les potentialités thérapeutiques des groupes. Certes, le Marquis de Sade à Charenton, mais aussi Moreno créant le psychodrame, et Bion créant des groupes thérapeutiques pour les soldats atteints de traumatismes du front. Ce volume regroupe les travaux d’analystes traitant des patients par des thérapies en groupe, psychodrames, thérapies familiales, mais aussi de praticiens intervenant dans des groupes institutionnels souffrants. Partout, le mélange de fraternité et de rivalités apparaît, une conflictualité qu’il est rarement possible de dépasser sans faire intervenir un tiers.