Librairie Blanche

L'art de persuader

par Guy Fontaince, Robert Horville

Une pièce énigmatique attribuée à Cyrano de Bergerac

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25,00

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Arrêt définitif de commercialisation. Titre non commandable.

« J’ai pu dater la rédaction de cette pièce énigmatique de façon assez précise entre la fin des années 1640 et le début des années 1650, en m’appuyant notamment sur une claire référence à la Fronde Parlementaire (1648-1649). Ce n’est d’ailleurs pas la seule allusion à l’actualité de l’époque contenue dans L’Art de persuader, qui, exceptionnellement, y fait fréquemment allusion, mentionnant notamment la guerre de Trente Ans, le conflit entre la France et la Lorraine, l’Hôtel de Sully, ou le Temple du Marais. L’attribution de la pièce à Cyrano de Bergerac, même s’il faut prudemment en parler comme une hypothèse, s’appuie sur tout un faisceau d’indices dont on trouvera les développements dans le chapitre IV L’ombre de Cyrano de Bergerac. Les rapprochements d’ordre stylistique avec notamment un traitement similaire des alexandrins dans L’Art de persuader et dans La Mort d’Agrippine, thématique, le panier où prend place Craton est destiné à le rapprocher de la lune omniprésente chez Cyrano dans Les États et Empires de la Lune, ou biographique, avec la mention à trois reprises du traiteur Guille dont le commerce se situait dans la même rue où habitait Bergerac. Autant de données qui ne peuvent être de simples coïncidences et qui donnent à penser que la pièce retrouvée ferait partie des manuscrits volés à Cyrano lors de ses nombreux déménagements ». ROBERT HORVILLE C’est le traitement des personnages qui distingue L’art de persuader. Loin d’être des types théâtraux, ils possèdent une épaisseur humaine singulière. Les deux énigmatiques Julies, qui se disent sœurs, échappées au sac d’un couvent, dont les nonnes ont été violées par des troupes protestantes, sont en fait les filles de deux pères qui les recherchent désespérément. Elles disposent d’une grande liberté de comportement, font jeu égal avec les deux jeunes gens qui les aiment. Les deux pères ne sont pas des monomaniaques en quête d’un gendre qui partagerait leur passion. Les deux personnages pittoresques ne sont pas ridicules. Craton qui enseigne l’art de persuader est un authentique érudit : c’est l’animateur de la pièce, manipulant les personnages qui l’estiment et suivent ses conseils. Cresphonte n’est pas un matamore couard, mais un soldat valeureux, qui a participé à la guerre de Trente Ans, et un séducteur apprécié des femmes.