Librairie Blanche

Langue française : de la défense à l'offensive

par Claude C. Cornilleau, Marie Delarue

Crédits & contributions

EAN
  • ÉditeurDUALPHA
  • Parution01 juin 2010

Prix TTC

35,00

Indisponible

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Bien des ouvrages ont été écrits ces dernières décennies sur l’état de notre langue française, sa crise de (dé)croissance, voire les attaques de démence (sénile ?) qui la sapent de toutes parts, l’engageant sur le chemin des langues moribondes en attendant d’être mortes. Car abâ tardir une langue n’est pas la faire vivre ; en l’occurrence, cela se résu me à la réduire en esclavage, rien d’autre. Ce sont des ouvrages savants de linguistes, de grammairiens, d’enseignants et de chercheurs ; des spécialistes sûrement, des amou reux toujours, de ce précieux capital reçu en héritage. À quoi bon, alors, un énième livre pour dénoncer les domma ges et les ravages, pour déplorer, se morfondre ? À quoi bon en rajouter dans la critique si cela ne fait qu’accroître le sentiment de désolation qui souvent nous saisit à l’écoute et, pire encore, à la lecture – si d’aventure ils se risquent à écrire – d’une bonne majorité de nos concitoyens ? Eh bien ! il est bon d’en rajouter quand on fait œuvre utile et concrète. Quand on ouvre des voies à la reconstruction, ou, a minima, que l’on propose des méthodes propres à enrayer la dégringolade. C’est l’objectif que s’est fixé Claude Camille Cornilleau, abor dant les choses non pas seulement sous l’angle de la philosophie et de l’histoire, mais du pragmatisme et de la technique. Cette somme, car c’en est une, est d’abord une étude philo logique, donc sociologique, du franglais comme il se parle et, en l’espèce, du rôle éminemment prescripteur des médias – presse écrite, parlée, radio et surtout télévision – qui sont, plus que n’importe quelle autre institution, ceux qui « dictent l’usage ». C’est un ouvrage plus documenté qu’aucun autre en raison de la pro fession de son auteur (traducteur anglais-français), ce qui donne à sa parole un poids particulier dans le domaine qu’il explore ici. On ne sache pas, pour citer un exemple, qu’un autre que lui ait ainsi pointé le rôle de la langue dans la crise économique dite des « subprimes ». Né à Lisieux en 1936, Claude Camille Cornilleau a très tôt été saisi par la passion des langues. Après les années de la guerre d’Algérie où l’avait envoyé le gouvernement de l’époque (il a servi dans les rangs du prestigieux 1er RCP), il passe six ans aux États-Unis où il fait ses premières armes dans la traduction. De retour en France, après avoir traduit quelques livres, il part en Allemagne perfectionner son allemand et rentre ensuite en France fonder La Revue du Traducteur qu’il dirigera jusqu’en 1984. Il s’intéresse tout particulièrement à la lexicographie et à la terminologie et y publie en particulier les remarquables fiches du Comité d’étude des termes techniques français. Par la suite, il se spécialise dans la traduction juridique et financière et se consacre, à l’âge de la retraite, à sa nouvelle passion : l’étude de la langue lao.