Intervention sociale et implication
Crédits & contributions
- ÉditeurPU PERPIGNAN
- Parution30 juin 2011
- CollectionÉtudes
Prix TTC
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L'intervention sociale pourrait être entendue comme la mise en œuvre de dispositifs ou d'outils visant à réduire telle ou telle vulnérabilité. Des politiques publiques, après qu'auraient été établis des diagnostics sur la foi de diverses expertises, identifieraient des actions, en fixeraient le périmètre, les bénéficiaires et les intensités et ordonneraient aux intervenams sociaux l'application des règles ainsi définies. Normée, régulée, évaluée, l'intervention sociale fonctionnerait alors comme un cercle vertueux et permettrait la réduction des vulnérabilités, des désaffiliations, des discriminations, des souffrances ... Il n'en est rien. La propension à décréter d'en haut ce qui est bon pour les plus fagiles et les plus malheureux et à leur faire le don d'une assistance ne résout pas leurs problèmes et, pire encore, tend à les enfermer dans les catégories le plus souvent construites en considérant la faisabilité des dispositifs et non la réalité des vulnérabilités ; en partant des cultures et des représentations de leurs auteurs et non des problèmes à résoudre. Elle favorise aussi l'enfermement des praticiens dans des routines et des culturalocentrismes professionnels ou institutionnels qui rigidifient l'action et la rendent inefficace. L'intervention sociale pourrait être entendue comme la mise en œuvre de dispositifs ou d'outils visant à réduire telle ou telle vulnérabilité. Des politiques publiques, après qu'auraient été établis des diagnostics sur la foi de diverses expertises, identifieraient des actions, en fixeraient le périmètre, les bénéficiaires et les intensités et ordonneraient aux intervenams sociaux l'application des règles ainsi définies. Normée, régulée, évaluée, l'intervention sociale fonctionnerait alors comme un cercle vertueux et permettrait la réduction des vulnérabilités, des désaffiliations, des discriminations, des souffrances ... Il n'en est rien. La propension à décréter d'en haut ce qui est bon pour les plus fagiles et les plus malheureux et à leur faire le don d'une assistance ne résout pas leurs problèmes et, pire encore, tend à les enfermer dans les catégories le plus souvent construites en considérant la faisabilité des dispositifs et non la réalité des vulnérabilités ; en partant des cultures et des représentations de leurs auteurs et non des problèmes à résoudre. Elle favorise aussi l'enfermement des praticiens dans des routines et des culturalocentrismes professionnels ou institutionnels qui rigidifient l'action et la rendent inefficace.
