Le tablinum à Pompéi. Formes, fonctions, décors.

Résumé : Dans les maisons de l’Antiquité romaine, le tablinum attire irrémédiablement le regard. Implanté dans l’axe longitudinal de l’entrée, prolongeant l’atrium, cet espace a, en outre, la particularité d’être dépourvu de mur sur l’avant, d’où l’importance de son décor et de son mobilier. Qu’il n’ait encore jamais fait l’objet d’une rétrospective peut surprendre, eu égard à sa constance dans l’architecture privée des Romains. Il existe toujours, en outre, plusieurs interprétations contradictoires sur sa définition, son apparition dans le schéma des domus italiques, son évolution architecturale et stylistique. À travers les témoignages du genre les mieux conservés du monde romain, ceux de la cité campanienne de Pompéi, la présente étude s’attache à retracer l’histoire de cette pièce traditionnelle de la maison romaine, son origine étrusque, ses différentes formes et articulations, d’exposer toute la gamme de décors qui ornaient ses murs et de revenir sur les différentes fonctions qu’elle put occuper au cours des siècles, grâce aux sources latines et au mobilier archéologique de l’an 79 de notre ère, mis au jour lors des fouilles dans les cités vésuviennes. SOMMAIRE Introduction Première partie - POUR UNE HISTOIRE DU TABLINUM ROMAIN Tablinum : le mot et la chose. Corpus littéraire et historiographie L’origine du tablinum en Étrurie : la salle ouverte sur cour (VIIIᵉ-VIᵉ siècle av. J.‑C.) Deuxième partie - ARCHITECTURE Morphologie et typologie du tablinum à Pompéi Le tablinum primitif à Pompéi L’âge d’or du tablinum : le IIᵉ-Iᵉ siècle av. J.-C. Du tablinum républicain au tablinum impérial : la dernière phase Transformations et disparitions : les signes du déclin ? Troisième partie - LE DÉCOR DU TABLINUM À POMPÉI La façade du tablinum à Pompéi Peintures et sols des tablina pompéiens Quatrième partie - LA FONCTION DU TABLINUM ROMAIN La fonction du tablinum étrusque La fonction du tablinum républicain La fonction du tablinum impérial Le tablinum en l’an 79 de notre ère Conclusion Annexes Sources et bibliographie