Ferdinand Lot et les siens

Connaissez-vous les Lot, cette famille d’humanistes de notre temps ? Le père Ferdinand Lot,<br /> spécialiste du Moyen Âge et qui forma des générations de médiévistes, parmi lesquels Marc<br /> Bloch. Myrrha Borodine, son épouse d’origine russe, docteure en littérature médiévale et<br /> première théologienne orthodoxe. Leur fille ainée, Irène Vildé, traductrice de Berdiaev, et son<br /> époux l’ethnologue Boris Vildé, fondateur du réseau du Musée de l’Homme, fusillé en 1943<br /> au Mont-Valérien. La cadette, Marianne Mahn, attachée à la revue des Annales et biographe<br /> de Christophe Colomb, dont le mari Jean-Berthold Mahn, jeune médiéviste engagé dans<br /> l’Armée française de la Libération tombe au front en 1944. La benjamine enfin, l’ethnologue<br /> Éveline Falck, spécialiste du chamanisme féminin et directrice de recherche à l’École pratique<br /> des hautes études.<br /> Fontenay-aux-Roses est l’un des liens qui unit ces savants. Pendant près d’un demi-siècle,<br /> leur appartement du 53, rue Boucicaut constitua le lieu d’action, d’entraide et de réflexion de<br /> ces intellectuels de conviction, ouverts sur le monde et autrui.