LE TROISIÈME LIVRE
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Nadejda Mandelstam (1899-1980), en publiant dans les années 1970 les deux volumes de ses Mémoires (ils parurent en français, sous le titre Contre tout espoir, en trois volumes aux éditions Gallimard) révéla en Occident l’importance de l’œuvre de son mari, et ce que fut son desTin tragique. Elle aurait pu estimer alors avoir achevé la tâche qu’elle s’était fixée en tant que « témoin de la poésie ». Elle a pourtant pensé devoir compléter son œuvre de gardienne avec la rédaction d’un troisième livre qu’elle n’a pu terminer avant sa mort et qui n’a vu le jour qu’en 2006, grâce à l’attention d’un groupe d’amis, au nombre desquels Ivanovna Stoliarova, longtemps détenue au Goulag et amie et soutien de nombreux écrivains persécutés. Dans ce nouveau volume, à côté de souvenirs évoquant sa famille, son enfance et son adolescence jusqu’à sa rencontre avec celui qui deviendra son compagnon de route et de misère, Nadejda Mandelstam montre une fois encore ses talents d’écrivain, de confidente privilégiée et d’exégète perspicace. On lira ici son « testament » : le récit de ses efforts pour sauvegarder l’œuvre du poète qu’elle considérait à juste titre comme l’un des plus grands, voire le plus grand, de son temps, ses revendications en tant qu’héritière, le sort qui a été réservé à sa condition de veuve. Elle retrace ensuite l’historique de ses archives et les démêlés avec les éventuels détenteurs de manuscrits. Une part importante du volume est consacrée aux commentaires des Poèmes de Voronej (qui paraissent parallèlement au Bruit du temps dans la collection « Poésie en poche »). Un essai remarquable, enfin, intitulé « Mozart et Salieri », fait preuve d’une pénétration étonnante chez quelqu’un n’ayant jamais écrit de poésie pour évoquer et décrire le processus de la création du poème : sa naissance dans le murmure intérieur du poète (travaillant de tête, sans écrire), sa maturation vers une forme définitive. L’ ensemble de ces textes est complété par une série de lettres adressées à des correspondants étrangers, toujours dans le but de poursuivre la sauvegarde de l’œuvre de Mandelstam.
