Mal vu
par Faouzi Tarkhani
Témoignage dun salafiste qui condamne le terrorisme
Crédits & contributions
- ÉditeurDON QUICHOTTE
- Parution03 novembre 2016
Prix TTC
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De l’athéisme à l’Islam, Faouzi Tarkhani, un enfant de Sarcelles qu’une balle de pistolet a aveuglé un soir de l’hiver 1987, raconte sa quête spirituelle. De son athéisme affiché à son envie un jour de se convertir au christianisme, il trouve dans ses enquêtes scientifiques des signes divins dans l’univers, et finit par embrasser l’Islam. « J’avais développé vis-à-vis des religions une défiance ironique qui me faisait sourire quand on me parlait de miracles, d'interdits. De fait, moi l’infirme, comment pouvais-je croire au Dieu miséricordieux ? Malgré mon jeune âge, j'étais déjà un fin connaisseur de la nature humaine et je n'y voyais que noirceur. Nous n'étions qu'une anomalie dans l'univers et à force de massacres, nous disparaîtrions un jour dans l'indifférence du ciel et des étoiles. » Après une expérience dans de la musique, il se tourne vers la salafiya , porte barbe et vêtements longs et ne demande qu’à vivre sa foi dans la paix et l’indifférence. Simplement… « Lorsque survint le 11 septembre 2001, nous compri^mes qu’avec ces tours, notre tranquillite´ s’e´tait e´croule´e. L’attentat e´tait spectaculaire. Je me demandais si l’inge´nieur du son qui avait mixe´ mon album a` New York, et qui tant de fois m’avait froisse´ les muscles au bras de fer, faisait partie des victimes. J’e´tais a` Sarcelles dans le salon, occupe´ a` gratter une barbe naissante, tentant de de´crypter les images qui tournaient en boucle a` la te´le´vision. Quand mon pe`re vint me de´crire celui que l’on soupc¸onnait d’e^tre a` l’origine de ces attaques, je me dis : "Faouzi, tu es dans la mouise. Tu n’as pas la me^me ide´ologie que ce type, mais vous portez le me^me costume et, en pe´riode de guerre, on ne fait pas de de´tails." » Le jour ou` les tours jumelles sont inte´gralement de´truites par deux avions de´tourne´s, la vie de Faouzi Tarkhani bascule. Aux yeux de ses concitoyens, il n’est plus un musulman paisible, mais un pre´sume´ islamiste. Sa barbe et sa djellaba le condamnent, me^me s’il de´nonce avec force les attentats, ainsi que toutes les violences. Lui qui ne re´clame qu’un droit a` l’indiffe´rence, sait qu’en tant que musulman, Arabe de sexe masculin et banlieusard, il incarne le « mal absolu » en France comme dans bien des endroits dans le monde. Mal vu est son histoire, et son plaidoyer.
