Librairie Blanche

La Lézarde et le Paravent

par Jean-Pierre Caralp

Crédits & contributions

EAN

Prix TTC

15,00

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« La mémoire ne s’arrête jamais. Elle apparie les morts aux vivants, les êtres réels aux imaginaires, le rêve à l’histoire. » Annie ERNAUX, Les Années Au tournant de la cinquan­taine, avec la séparation, le dé­part des enfants, la perte des proches, la narratrice, vouée à panser au quotidien les plaies sociales, va devoir trouver un sens à sa vie dans la petite ville du sud-ouest où elle travaille… La découverte d’un héritage essentiel et d’un secret de famille ainsi qu’une rencontre étrange et décisive sera à l’origine d’une mission impé­rieuse au service de la mémoire et de la transmission. Parmi les nombreux personnages, il y a le père, tendrement chéri, géomètre à la retraite et autodidacte, profitant du luxe d’être maître du temps pour « se rasseoir en soi dans son arrière-boutique » tel ce Montaigne qu’il a découvert sur le tard. Il y a aussi ce maçon, fils de républicains espagnols, échaudé par l’Histoire cruelle du siècle, figure lumineuse de bienveillance et d’humilité. De la race des bâtisseurs, ce n’est pas pour rien qu’il se retrouve au cœur de ce roman habité par la question de la construction de soi et de l’écriture : on érige des murs pour protéger des terres inondables, on jette des ponts pour transmettre et on tente d’habiter la plus belle maison qui soit, celle de la langue, tant qu’on en a la clef… Une révélation attend aussi le lecteur au terme de cet hommage à plusieurs voix à la littérature et à l’écriture. La mémoire alliée à la langue peut, alors, espérer sauver quelque temps encore, l’écho des rires, quelques parfums, quelques couleurs du temps enfui. Témoignage attendri à l’égard des proches disparus, ce roman élégant et sensible est placé sous l’épigraphe d’Annie Ernaux.