Le grenier

Delphine : Bonsoir Yann. La journée s’est bien passée ? Yann se lève pour l’embrasser. Yann : Bonsoir, ma chérie. Delphine : Tu plaisantes, là. J’ai entendu ta déclaration. Tu l’aimes et tu veux m’embrasser. Tu ferais mieux d’enlever ton chapeau. À peine trois ans de mariage et la première qui passe te tourne la tête. Tu es ridicule. Yann : Tu sais, ma chérie… Je voulais te le dire, t’avouer cette bêtise mais je ne trouvais pas les mots. Delphine : Il m’appelle ma chérie, le faux jeton… Yann : Je voulais dire que le nombre d’années ne compte pas et pour être franc… Delphine : Franc ! Décidément, tu choisis mal ton vocabulaire. Qui est-ce ? Yann : Le nom importe peu. Tu crois qu’il peut te consoler ? Delphine : Mais je n’ai pas à être consolée. Est-ce que je pleure ? Je suis vexée. Tu n’avais pas le droit de de de… t’allonger sur la première frustrée qui passait. Qui est-ce ? Une de la mairie, une de l’école ou l’une des mères d’un enfant ? Parce qu’il faut bien la rencontrer, lui parler et comme tu ne sors ton chapeau que pour la mairie et l’école, tu n’as pu la connaître que là.