Triptyque

Si belle dans l’éclat d’un vitrail sous-marin Déclamant à pleine voix un pardon souverain, De ces eaux interdites excavant de sa main La nature maudite qui condamne son sein. Elle est nymphe sublime dominant les remous Ses yeux fauves d’onyx pénétrant mais si doux Qui subjuguent le cœur et le mettent à genoux Font naitre les aveux des esprits les plus fous Et suscitent pour son être un amour jaloux. Déesse mystérieuse et mère des souffrances Telle une source ne connaissant l’indigence D’où s’épanouit le verbe de la délivrance De sa bouche fleurit un murmure qui danse Essaimant dans l’éther des bourgeons d’espérance. Orfèvre magicienne, onirique effigie Par une mystérieuse et profonde alchimie Elle fond dans le moule d’une même harmonie Les forces contraires qui luttent en chaque vie.