Le peuple des tunnels
par Astrid Fontaine
L'univers caché du métro de la Belle Époque
Crédits & contributions
- ÉditeurNOUVEAU MONDE
- Parution14 janvier 2016
Prix TTC
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À l’aube du xx e siècle, le Paris de la Belle Époque est en pleine mutation. L’espace urbain se quadrille de larges avenues, les taudis sont rasés, le système hydraulique assaini… On n’arrête pas le progrès ! Reste à construire un réseau de transport souterrain digne de ce nom. En 1898, les investisseurs se partagent le marché du métro parisien et les ingénieurs sont à pied d’œuvre. Rival de l’imposante Compagnie du Métropolitain Parisien, le « Nord-Sud » sera à l’origine des lignes 12 et 13 du réseau actuel. Principal maître d’œuvre de ce projet, Jean-Baptiste Berlier reste un personnage mystérieux. Ce sont les centaines d’anonymes qu’il a mis au travail, terrassiers ou menuisiers, chauffeurs, mécaniciens, fourreuses et receveuses, qui ont laissé le plus de traces. Les archives du Nord-Sud révèlent l’envers du décor de la Belle Époque : la tuberculose, les ravages de l’alcool, la violence des mœurs, la Grande Guerre et ses drames. Mais aussi des aspects plus inattendus : « les filouteries du souterrain », les amours dans le métro, des rencontres inopinées… Chaque parcours est différent, parfois tragique, souvent drôle. À travers les portraits croisés de ce peuple des tunnels, Astrid Fontaine rend leurs voix aux muets de l’histoire, et un peu de leur mémoire aux souterrains du métro. Écrite dans un style alerte, cette plongée dans un Paris méconnu du début du xx e siècle a été saluée lors de sa première publication. Astrid Fontaine est ethnologue. L’un de ses champs de recherche est le monde du travail qu’elle a abordé sous différents aspects (vêtements professionnels, pratiques et représentations, usages de drogues, histoire du travail social…). Ses enquêtes de terrain l’ont amenée à collaborer notamment avec Médecins du monde, le musée d’Orsay, l’OFDT, le conseil général de la Seine-Saint-Denis, les ministères de la Culture et de la Santé et la RATP.
