Il faut sauver mon continent

Ce texte est un appel vibrant à la prise de conscience collective sur la situation dramatique de l'Afrique contemporaine. Il expose sans détours les maux qui rongent le continent : migrations périlleuses, pauvreté endémique, dictatures, corruption, guerres, terrorisme, racisme, et dépendance vis-à-vis des puissances étrangères. À travers un ton engagé, le narrateur dénonce l'hypocrisie des relations entre l'Afrique et l'Occident et interpelle les jeunes Africains sur leur responsabilité dans la reconstruction de leur continent. L'auteur s'insurge contre l'indifférence face à la misère des migrants : « Comme de vulgaires troupeaux de bétail. Maudits soient ceux qui les conduisent à ce sombre tunnel de la mort. » Il rappelle que les rêves d'exil se soldent souvent par l'humiliation, la précarité, ou la mort, et exhorte à une réappropriation du destin africain, à commencer par la bonne gouvernance. La critique vise autant les élites africaines corrompues que les politiques étrangères néocolonialistes. L'ironie est cinglante lorsqu'il souligne que « l'Afrique est première productrice mondiale de cacao mais un enfant sur dix de ce continent ne peut pas s'offrir un paquet de chocolat. » Au-delà de la dénonciation, le texte est aussi une supplique spirituelle, un espoir de paix, de justice, et de réconciliation. Il rêve d'une Afrique unie, émancipée, maîtresse de son avenir, où « la démocratie ne serait plus morte-née », et où chaque citoyen contribuerait à un renouveau fondé sur la solidarité et l'amour du prochain.