Raconter la Grande Guerre comme « une banale histoire humaine » ?
par Andrea Jud
Quatre tentatives littéraires de gérer la mémoire de la Première Guerre mondiale
Crédits & contributions
- ÉditeurELIPHI
- Parution01 avril 2024
- CollectionTraLittRo PLM
Prix TTC
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L’intérêt médiatique suscité par le centenaire de la guerre de 1914-18 peut expliquer, du moins en partie, la récente reprise du sujet dans le domaine littéraire. La présente étude essaie de montrer que l’attention particulière portée à ces romans est également à chercher dans leur nouvelle approche, laquelle implique une réflexion sur la (re)construction de la mémoire ainsi que sur les possibilités et les limites de sa transmission. À travers l’analyse des quatre romans Cris de Laurent Gaudé, Les Âmes grises de Philippe Claudel, Au revoir là-haut de Pierre Lemaître et L’Odeur de la forêt d’Hélène Gestern, cette étude vise à montrer que ces « récits qui évoquent la guerre » (Viart) réfléchissent, par leur structure et leur manière de raconter spécifiques, aux modes et aux conditions de la narration elle-même. Ils interrogent de manière critique leur capacité – et les limites de celle-ci – à accéder à ce passé et à le relater à notre époque. Cette (re)construction du passé, dont l’ambition est de venir enrichir le processus menant à sa maîtrise, peut être comparée à un ‘travail d’intégration’, celui-ci contribuant finalement à aider l’individu et la collectivité à trouver la paix.
