La ville sensible coloniale et post-coloniale à Madagascar et au Mozambique (fin XIXe siècle-années 1980)
par Didier Nativel
Crédits & contributions
- ÉditeurHEMISPHERES
- Parution18 novembre 2025
- CollectionOcéan Indien, d'îles en rivages
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La « ville sensible », faite de sons, d’images, d’impressions tactiles, d’odeurs, de sensations mêlées et d’émotions partageables constitue un fantastique champ d’exploration : comprendre les sensibilités d’une époque, c’est à la fois rendre compte de leurs composantes matérielles, mettre à jour les règles qui les conditionnent, repérer leurs effets sur la structuration des sociétés et enfin décrire les conflits qu’ils suscitent. Rares sont les études qui s'y attellent, et plus rares encore, celles qui se proposent d’éclairer l’histoire sensible des sociétés urbaines d’Afrique et de l’océan Indien, et l’impact dans le monde de l’expansion occidentale à travers les effets sensibles des colonisations ou du rayonnement européen dans des espaces non-colonisés. Tel est le propos de cet ouvrage, qui, de la « colonisation du sensible » jusqu’à sa « reconquête », pose les bases d’une anthropologie historique de la ville coloniale puis post-coloniale, à la fois comme un espace relationnel complexe et un champ de forces mêlées. Pour comprendre comment le « langage des sens » et des affects s’expriment et ce qu’ils révèlent de la ville coloniale, l’auteur s’appuie sur l’étude de trois pôles urbains qui par leur taille, leur histoire, leurs spécificités sociales, offrent un échantillon d’exemples utiles à la connaissance du fait urbain en Afrique de l’Est et dans les îles de l’océan Indien : Lourenço Marques (aujourd’hui Maputo, capitale du Mozambique), Majunga (Mahajanga, ville portuaire de la côte nord de Madagascar) et Tananarive (Antananarivo, capitale de Madagascar).
