Protectorats français au Maghreb
par Farid Bahri
Entre colonisation et décolonisation, une période pénible (1881-1956).
Crédits & contributions
- ÉditeurREGARDS
- Parution09 avril 2024
- CollectionSociété - Histoire
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Cet essai souligne une période complexe, qui s'étend de 1881 à1956, par devoir de mémoire. Il s'agit de la présence française dans le beylicatde Tunis et l’Empire chérifien. Lorsque l'on aborde l’histoire colonialefrançaise, on se focalise surtout sur l’Algérie. Pourtant, d'autres régions duMaghreb ont été concernées. La présence coloniale ou les protectorats seront unfait en Algérie, pais aussi en Tunisie et au Maroc. Ce fut compliqué cetteréalité politique verra naître une résistance et engendrera des violencesarmées, policières, politiques, sociales, et les excès n'ont pas cessé avec lesindépendances effectives de ces pays. La Tunisie et le Maroc,séparés par les plus de deux millions de kilomètres carrées de l’Algérie vontconnaître à bien des égards un destin politique quasi-identique. Et l’Algérie,colonisée par la France en 1830, est en partie responsable de cette destinéecommune. En 1881 en Tunisie et en 1912 au Maroc, la France impose un traité deprotectorat. Les deux pays financièrement et socialement exsangues, ne peuventqu’accepter de passe sous le joug de cette «protection». Une certaine historiographie présente les Protectorats comme des «havresde paix», par opposition à l’Algérie, terre d’affrontements. C'est faux. Selonl'auteur, une certaine violence y sera omniprésente. C’est le point de vue quetente de livrer cet essai, à travers, notamment, des sources journalistiques del’époque. Cette période a conduit à des révoltes et à trop de dérapagescatastrophiques pour les peuples, même ensuite. On le voit aujourd’hui. Farid Bahri enseigne l'Histoire et a été assistant àl'université de Srathclyde (Glasgow). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages etentend rappeler dans cet ouvrage cette poussière que l'on tente de ranger sousle tapis depuis longtemps. Se souvenir appartient à l'éducation. Communication de l’éditeur : cet ouvrage a toute sa place en cequ’il met en lumière les dérapages d’une époque, de 1881 à 1959. Toutes lessituations dites coloniales, protectorales ou de mandat, pensons à celui desBritanniques au Moyen-Orient jusqu’en 1948, ont conduit à des excès. Ils ontcomporté de bons côtés salutaires, pour toutes les parties, dont un aspectéducatif et de progrès, mais ont amené une exploitation, et une oppression, cequi a nourri la grogne, la résistance et des révoltes. Occuper un territoire esten soi un acte de violence. On le dénonce comme tel aujourd’hui au sujet de laRussie en Ukraine ou en Crimée. Il entraîne une réaction en retour, un choc enretour. Un processus d’indépendance peut tomber entre de mauvaises mains ou pas.On a vu ce qu’il en a été en Egypte avec la création des Frères Musulmans en1928, une société secrète, aujourd’hui tentaculaire, considérée comme terroristepar les pays du Golfe eux-mêmes. Souvent, mais pas toujours, les indépendancesont conduit à l’avènement de dictatures. Le pouvoir a changé de mains, mais lespeuples n’y ont rien ou peu gagné.
