Librairie Blanche

CHRISTOPHE DAUPHIN LES YEUX GRANDS OUVERTS

par Odile Cohen Abbas, COHEN ABBAS ODILE

Crédits & contributions

EAN
  • ÉditeurUNICITE
  • Parution05 juin 2025

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Blonde est la femme Semblable au glaïeul déplié Qui s’étend comme la mer Disparue ente les pavés du quai Sainte-Catherine Blonde est la femme Les bateaux coulés font l’amour avec elle La chapelle de Grâce trouve une abeille dans le soleil Un herbier et ses souvenirs de neige tombés Le Pavillon de la Reine joue aux cartes sur les sutures du temps Chaque matin La princesse Amande vient y purifier les cigales de la mort Ce n’est qu’une illusion pour piéger l’étoile Polaire Mais tant qu’elle subsiste Le rêve demeure ce vocabulaire Qu’aucune étreinte ne pourra m’enlever L’abattoir des étoiles, extrait. Poème de Christophe Dauphin « L’Abattoir des étoiles », quel titre éloquent, dit la façon dont la poésie peut alléger le fardeau de la barbarie, faire de son corps une protection. Cette idée du corps du poète devenu protection me paraît une des intuitions les plus lumineuses de l’étude, une intuition qui se vérifie à chaque instant et au fil des recueils. Cette poésie incarnée dans un corps qui forme rempart et qui devient porteur, comme le sont les « porteurs de feu », dans une extension collective. Le principe général est celui d’une incarnation des mots, suivant la formule d’Odile : « les mots suivent l’incarnation ». A partir du désir de protéger autrui, de porter sur ses épaules le fardeau de l’être à sauver, autrement dit de lui donner son amour, l’œuvre trouve son mouvement et sa nécessité. Extrait de la préface de Marc Kober