Wolfgang, une belle rencontre

L'abbé Morin, prêtre à la cathédrale Saint Maurice d'Angers secoua une masse sombre, recroquevillée sur un banc tout proche du piano. -Lève-toi, enfin ! Tu n'entends pas les cloches sonner ? On avait dit 9 heures. T'as encore lu toute la nuit... Wolfgang émit un grognement tel un ours. « Wolfgang » est le surnom que lui a donné l'abbé l'hébergeant depuis un certain temps. Dans une autre vie, pas si lointaine, il était le professeur Jean Cochet, chef du service de cardiologie à l'hôpital Georges Pompidou. Giflé par la vie, s'il avait trouvé l'apaisement dans les livres, il semblait bien que ce soit le piano qui essuyait sa rage. Reconnu coupable d'avoir provoqué la mort d'un homme et d'avoir grièvement blessé sa femme, après s'être endormi au volant, lui était totalement insupportable, lui qui avait jusque-là sauvé tant de vie. La belle rencontre, on ne peut plus singulière avec Mary, une charmante vigneronne angevine à l'accent british, de 20 ans sa cadette, va tout changer. Ensemble, ils vont réapprendre à cultiver les bonheurs simples. Marion, la fille de Wolfgang, jouera un rôle clé en reconnectant son père à la vie et en soutenant Mary qui a perdu sa fille Anna, elle aussi dans un accident. « Wolfgang » est une ode à l'amour, à la rédemption, et à la force des rencontres qui changent une vie. Livre préfacé par Olivier LEJEUNE