Ultraviolences poétiques en réponses aux cruautés du quotidien - tome un

Le soleil dardait ses premiers rayons et, par habitude, j'essayais d'ouvrir les yeux, comme toujours, très difficilement : bouquet d'yeux verts, bouffis et collants, encore défoncés de la veille. Au bout de longues minutes, qui me parurent durer des siècles, je parvins enfin à m'extirper de l'Ombilic des Limbes. Un temps superbe était en train d'éclore à l'aube d'un jour nouveau : cela me terrorisait, et je me mis à vomir. Toutes ces satanées journées étaient devenues tortures qui se succédaient, pareilles, en m'écartelant, de déceptions en déceptions, de souffrances en plaisirs avortés. Un dégoût chronique s'était violemment emparé de mon être, affligé d'une nausée permanente. La pourriture de malédiction mentaliste faisait que je souffrais de crises d'empathie chroniques généralisées...