Albane ou le crépuscule de l'aube

Maurice décida d’arrêter de travailler le jour où elle le quitta. Leur histoire, si brève, si intense, si incongrue et si meurtrière à la fois, avait pris naissance et s’était délitée en quelques jours dans le plus grand silence et dans l’indifférence générale du Tout-Paris, et peut-être même plus loin encore. Tour à tour anodine, tragique, fleur bleue, mortelle, une histoire de toutes les couleurs. Elle commence un lundi de février, par un grand froid qui enveloppe la place de la République, jusqu’aux Hauts-de-Belleville, comme un conte de fées. Elle met en scène Maurice, déjà cité, et un elfe des villes, un hobbit égaré au XXIe siècle qu'on nommera Albane.