Iphigénie, une guerre en héritage

Iphigénie n’est pas morte. Les vents se sont levés sans qu’aucun sacrifice n’ait apparemment eu lieu. La jeune femme ne doit son salut qu’à la volonté des dieux et seul son cousin Nicostrate est venu la libérer. C’est pourquoi Iphigénie reste meurtrie par la décision funeste que son père avait prise. Comment vivra-t-elle désormais ? Quel destin l’attend ? La jeune fille et son cousin projettent leurs avenirs respectifs en soupesant les sentiments de rancune et d’espoir qui les animent. Ils évaluent en outre le rôle de leur famille dans la guerre de Troie. Voulant échapper aussi bien à la prêtrise qu’à la prostitution, Iphigénie affirmera sa féminité pour regagner sa place de fille de roi. Les propos des protagonistes oscillent entre les accents tragiques liés à la situation et une forme de drôlerie, imputable à leur jeunesse.