Haro sur la sorcière

Ce roman « judiciaire » et historique rompt, avec les romans précédents, par le thème que l’auteur, Mano, s’est choisi., conservant toutefois le style « mordant » qui est sa marque Cette narration, inspirée librement d’un cas judicaire réel, révèle combien les procès en sorcellerie, bien que prenant appui sur le fameux Malleus Maleficarum et respectueux d’une procédure établie, étaient avant tout affaire d’argent et de captation d’héritage. Si les femmes étaient réputées au XVIIe siècle ne pas posséder d’âme, en revanche leur porte-monnaie attisait maintes convoitises. La pauvre veuve convaincue de sorcellerie sur la foi d’un ivrogne éconduit sera donc poursuivie par Johann Häring, éminent professeur de Fribourg et son bras droit le professeur Chullotus. L’innocence de la veuve n’a pas à être vérifiée. La procédure en revanche doit être suivie à la lettre avant l’implacable mais sans surprise sentence