Flâneries avec Lacan dans l’atmosphère polluée des esprits et de la ville

Lacan était un furieux, ce qui ne l'incitait guère à se laisser aller à la flânerie en tant qu'elle est ouverte à <br /> l'imprévu, alors qu'il était toujours dans l'exigence de mettre la main sur l'objet voire la personne qui, à <br /> ce moment là, lui manquait. Le plus drôle était que souvent et contrairement aux névrosés il réussissait, <br /> quitte à ce que la démonstration d'un possible accomplissement prime sur ce qui était saisi.<br /> Mais il n'est pas interdit de le prendre par le bras pour l'entendre maugréer devant la dégradation de la <br /> vie culturelle et, une nouvelle fois, la trahisons des clercs. <br /> Le plus drôle encore est qu'il l'avait bien dit mais qu'on ne l'avait pas pris au sérieux quand pour ce <br /> faire, il s'était approprié l'habit du clown afin de faire entendre, serait-ce de façon avisée, qu'il n'y a pas <br /> de prophète.