Mgr David, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier (1862-1882)
par Gérard NICOLE
Un évêque gallican dans un diocèse ultramontain
Crédits & contributions
- ÉditeurOMBRE DES MOTS
- Parution30 avril 2025
- CollectionHR
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Nommé évêque de Saint-Brieuc et Tréguier en 1862, Mgr David fut qualifié de « gallican de la veille de l’avant-veille ». Ses idées étaient celles de Bossuet et de l’Eglise de France. Pour les gallicans de l’époque, Ie pouvoir des évêques était de droit divin. Il n’émanait pas du pouvoir du pape. A ce titre, ces évêques demandaient à être associés au gouvernement de l’Église universelle qu’on appelle sa conciliarité. Ces idées n’étaient pas celles de son clergé. Ses prêtres étaient ultramontains et soutenaient l’ensemble des doctrines attachées à faire valoir l’autorité et le pouvoir absolu du Pontife romain en matière spirituelle et politique. Pendant vingt ans, Mgr Davidfut l’évêque gallican de ce diocèse ultramontain. L’histoire de son épiscopat fut celle de cette opposition. Dans son diocèse d’abord, en France ensuite, et enfin pendant le concile Vatican I (1869-1870), il travailla à la constitution d’un épiscopat fort et conscient de ses responsabilités. Si le gallicanisme était moribond à l’arrivée de Mgr David à Saint-Brieuc, le concile Vatican II (1962-1965) honorera plusieurs de ses requêtes : une priorité d’attention au peuple de Dieu avant la constitution hiérarchique de l’Église, une mise en valeur de la collégialité des évêques en communion (hiérarchique) avec le pape, une reconnaissance des Églises diocésaines, dites particulières, avec leur évêque pour garant de leur unité.
