Laissez sortir ce captif

Le 29 janvier 1665, Bossuet monte en chaire dans le couvent de la Merci à Paris. Ce jour-là, Bossuet, qui n’est pas encore évêque ni le précepteur du Dauphin, bénéficie d’une solide réputation de prédicateur. De sa vibrante voix, il prononce un panégyrique de saint Pierre Nolasque, le fondateur de l'Ordre de la Merci. Les moines qui y entraient s'engager à libérer les captifs chrétiens en terre d'Islam, y compris en s'offrant comme esclaves en échange de leur libération. L'introduction de JB Amadieu nous invite à ne pas lire ce texte d'une manière anachronique, avec nos préventions du XXI ème siècle, et nous démontre l'incroyable intemporalité de ce plaidoyer en faveur de la liberté, du sacrifice et de la dignité de la personne humaine.