QUAND L’ART CONDUIT À LA GRÂCE

Dans l’écrin lumineux des vitraux de Jacques Villon, enchâssés dans la pierre sacrée de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, cette pièce déploie une odyssée de l’âme où l’art et la mystique se répondent. Elle met en scène la rencontre symbolique de deux figures ardentes : Jacques Villon, peintre de la lumière intérieure, et Simone Weil, philosophe de la pesanteur et de la grâce. À travers une série de tableaux poétiques, les personnages cheminent entre silence, beauté et dépouillement, portés par le souffle invisible de la grâce. L’esthétique cubiste des vitraux, avec ses effacements et ses lignes pures, devient langage spirituel — un espace vide et sacré, miroir du vide consentant où Weil entrevoit la visitation divine. Entre paroles intérieures, fragments mystiques et visions de lumière, la pièce trace un pèlerinage vers l’invisible. Le vide y est seuil, la beauté passage, et la grâce, cette réalité brûlante qui ne s’impose qu’à l’âme offerte.